14 mai 1948 - 14 mai 2008

Publié le par PieRRe

       Il y a jamais 60 ans, Golda Meir et David Ben Gorion proclamait l'indépendance de l'état d'Israël, officialisant ainsi la naissance de deux pays. Quelques semaines plus tard, l'un des deux cessait d'exister. 60 après, il n'a toujours pas renaquit.



60 ans de conflit plus tard (Guerre du Kippour, Guerre des 6 jours, invasion du Liban, du plateau du Golan, Intifada...) rien n'a changé. 60 ans de mort plus tard, on pourrait même dire que la situation a rarement été pire. En 1988, devant l'assemblée générale de l'ONU, Arafat suppliait le monde de faire en sorte que la colombe qu'il avait dans la main gauche ne s'envole, laissant libre cours au revolver qu'il avait dans l'autre main. 20 ans après, la colombe s'est envolé on ne sait où, et le revolver s'est transformé en ceinture de dynamite. Et le comble, le seul protagoniste israelien encore vivant des accords d'Oslo est passé du côté des faucons du Likoud.
De son côté, la communauté internationale, l'ONU, les Etats-Unis et l'Europe sont toujours aussi frileux dans la conduite à tenir. Les résolutions de l'ONU non respectées par l'état hébreux sont légions, les armes israéliennes sont toujours américaines, Bush jouant la carte Israël contre le terrorisme islamiste.
Pendant ce temps, la population palestinienne est concentrée dans Gaza et la Cisjordanie, et Tsahal encercle les territoires palestiniens, obligeant dans un certain sens la population palestienne à se réfugier dans l'extrémisme le moins constructif qui existe. Ces territoires sont dans un dénuement total : pauvreté, faim, malnutrition, chomage. Et personne ne bouge le moindre bout de peau de petit doigt. Alors que dans le même temps, les industriels français dégainent leur carnet de chèques pour financer l'envoi de secours en Chine. Comment ça, il n'y a pas de magasins Carrefour en Palestine?

60 ans de désespoir, donc. Heureusement, non. On peut aussi parler d'espoir. Et cet anniversaire doit être l'occasion de rendre hommage aux gens (a peu près tous disparus) grâce auxquels cet espoir a été possible.


Que la mémoire de Ménahem Begin, Anouar El-Sadate, Yasser Arafat et Yitzhak Rabin soit donc saluée, ainsi que l'action de Jim Carter et Bill Clinton.

Publié dans Politique

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